Bienvenue !

"Marcher, c'est aller au bout de soi-même

tout en allant au bout du monde"

 

"Marcher c'est tourner avec ses pieds au pas à pas

et page après page, le grand livre de la vie"

EDITO 2021

 

RETOUR AU SAHARA ?

Entrer au Sahara, ce n’est pas pénétrer dans le vide maos au contraire pousser la porte d’un grand théâtre sur lequel se sont affrontés les éléments et toutes les formes de vie.

La diversité des paysages sahariens témoigne de cette richesse historique.

On ne retient en général que les dunes lorsque l’on parle du désert.

Elles existent, évidemment.

Mais les formations dunaires que l’on désigne sous le terme d’erg constituent à peine un quart de la surface désertique.

Pour l’essentiel la Sahara est constitué de regs, c’est-à-dire d’étendues de pierrailles.

Un reg est plus souvent plat, gris, d’une monotonie de fin du monde, comme dans le Tanezrouft.

Cependant, émergeant de ce tapis pierreux, surgissent par instants de spectaculaires formes rocheuses.

Elles se dressent parfois à la verticale, tendues vers le ciel comme les bras de pierre d’un monstre enseveli vivant et qui ne veut pas oublier la lumière.

Le désert est un sculpteur génial et capricieux qui dresse sur le socle des regs des œuvres torturées, ouvrages polis par le vent et les orages, cuits par le soleil et balafrés par le gel des nuits.

A certains endroits, ces figures de basalte prennent une ampleur totale.

Le paysage tout entier se soulève.

Les orgues tonnent, au pourtour de hauts sommets abrupts.

Des vallées se creusent.

De véritables massifs montagneux se constituent, qui ont nom le Hoggar ou le Tassili.

Le désert prend là une puissance spirituelle qui n’a pas échappé aux grands mystiques.

Moïse a reçu la Loi dans les pierrailles arides du Sinaï, les Pères de l’Eglise se retiraient au désert, même si c’était celui d’Egypte.

Mahomet, dans un lieu semblable, a livré au monde le fruit de sa Révélation.

Quant à l’Assekrem, il fut, pour le père de Foucauld, « le lieu du monde où tout est réuni », selon la formule de Péguy.

J’ai eu le grand privilège, pour un Occidental, de parcourir librement ces espaces.

Et j’au pu y faire sans craintes de belles rencontres.

Car la présence humaine au désert est plus forte qu’on ne le croit.

Certes, cette humanité est éparse.

Les Touaregs que nous croisions pendant ces périples arrivaient le plus souvent de nulle part. 

Assis au bord de la piste, ils faisaient chauffer leur thé noir et sucré dans les petites théières d’émail bleu.

Lorsque nous embarquions dans nos voitures un de ces graves personnages, il n’était pas rare qu’il se fît arrêter en un point que rien ne distinguait dans la monotonie caillouteuse et qu’il partît, droit devant lui, en direction d’un horizon où nulle construction n’était visible.

La végétation du Sahara n’était pas moins déroutante.

A cette époque, un arbre célèbre se dressait encore, chétif mais d’un entêtement admirable, au beau milieu de l’erg du Ténéré.

Un camionneur, quelques années plus tard, réussit la performance de la déraciner en effectuant une fausse manœuvre.

Ces reliquats d’humanité et de végétation représentaient l’ultime descendance des époques fabuleuses au cours desquelles le Sahara était vert et peuplé d’une faune riche et variée.

Les hommes de ces temps lointains en ont laissé témoignage dans des peintures rupestres, principalement visibles dans le massif du Tassili.

Ils se sont représentés au milieu des lions, des éléphants, des girafes, sur les mêmes lieux, qui aujourd’hui, n’abritent plus que des serpents et des scorpions.

Ce lointain rappel d’une spectaculaire extinction des espèces nous paraissant à l’époque anecdotique et presque risible.

Aujourd’hui on ne rit plus et ce passé prend valeur d’avertissement pour l’avenir.

Quand je songe à ces anciens voyages, je me rends compte à quel point l’histoire n’a jamais épargné le Sahara.

Car, sous son aspect apparemment immuable et éternel, le grand désert d’Afrique a profondément changé pendant ces années.

Lorsque je le parcourais pour la première fois, nous étions encore proches de la période coloniale.

Les indépendances africaines étaient récentes.

Les tensions dans le Sahara, provenaient de cet héritage.

Ainsi, la grande question politique à l’époque était le statut du Rio de Oro, portion de Sahara sous domination coloniale espagnole, revendiqué par le Maroc et la Mauritanie.

L’Algérie abritait, elle, les camps du Polisario, mouvement visant à obtenir une indépendance complète et refusant l’annexion par les Etats voisins.

Les garnisons algériennes que l’on rencontrait dans le Sud algérien remplissaient de mystérieuses missions liées à cette guerre des sables, dans une ambiance à la Buzzati.

Sur l’autre rive, côté malien, on tombait à Agadez sur d’immenses caravanes de Touaregs.

Le grand sujet, dans les nouveaux Etat d’Afrique noire, était le statut réservé aux « hommes bleus » par les nouveaux pouvoirs politiques issus de la décolonisation.

L’antique méfiance des peuples noirs du fleuve Niger à l’égard des anciens seigneurs touaregs se traduisait par une volonté brutale de sédentarisation et de contrôle de ces nomades indomptés.

Quoi qu’il en fût, ces tensions périphériques ne troublaient guère la paix profonde du désert.

Les dangers pour les voyageurs étaient encore de nature physique : l’éloignement et l’égarement qu’aucun GPS n’atténuait, l’ensablement dans les dunes, la panne d’essence, la soif, les morsures de bêtes vénéneuses.

A la toute fin du XXème siècle, le péril a pris un autre nom et s’appelle désormais terrorisme, prise d’otage, rançonnement …

Comment s’est opérée cette rupture historique qui a fait du Sahara d’aujourd’hui un des endroits les plus dangereux du monde ?

C’est le destin des deux plus grands Etats qui bordent le désert du nord et en contrôlent d’immenses portions, qui a provoqué ce grand séisme politique.

Tout a commencé, bien sûr, par la guerre civile algérienne.

Le pouvoir militaire a mis fin en 1992 au processus électoral qui risquait de porter au pouvoir des islamistes.

Des groupes armés ont pris le maquis tandis que l’année commençait une répression brutale de l’insurrection.

Ces groupes rebelles ont été progressivement défaits et leurs reliquats furent chassés vers le Sahara.

Ils étaient destinés à y mourir.

Au lieu de quoi, ils y ont trouvé un terrain favorable non seulement à leur survie mais même à leur développement.

Et pour la première fois ce n’est plus sur ses marges mais en son cœur que le Sahara s’est trouvé bouleversé.

En effet, les katibas (cellules de résistance armée) ont su tirer parti du morcellement politique du désert.

Poursuivis par l’armée algérienne, ces rebelles pouvaient lui échapper en franchissant la ligne invisible que constituent les anciennes limites coloniales.

Tracées jadis à la règle par les dignes négociateurs du traité de Berlin, elles sont devenues depuis les frontières intangibles des Etats décolonisés.

Par ailleurs, pour entretenir leur économie de guerre, ces katibas ont su faire alliance avec tous les trafiquants qui sillonnent le désert.

Car le Sahara, conçu par les Occidentaux comme une barrière, une sorte de mer constituée non par de l’eau mais par du sale, est en réalité un espace de communication traversé en permanence par des convois de toutes natures.

Aux lentes caravanes de dromadaires ont succédé des camions rapides, de petits avions, des pick-up 4x4.

A la crise algérienne s’est ajoutée en 2011 la destruction de l’Etat lybien.

Il s’est effondré sous les coups d’une coalition internationale à visée prétendument humanitaire.

Le chaos qui s’est ensuivi a dispersé les énormes stocks des arsenaux de Kadhafi et livré un vaste territoire à l’anarchie.

Depuis, les trafiquants ont organisé à travers le désert de véritables autoroutes.

Les passages de produits de contrebande, de drogues originaires d’Amérique du Sud et entrées en Afrique par la Guinée-Bissau, de migrants payant au prix fort l’espoir de trouver de meilleures conditions de vie se sont organisés à grande échelle.

Le désert, loin de séparer ses rives nord et sud, les rapproche et les unit.

Ainsi, les réalités subsahariennes et notamment le sous-développement produisent leurs effets jusqu’en Europe, par le biais de migrations massives ?

Et, dans l’autres sens, les turbulences politiques du Maghreb ont des conséquences pour les Etats d’Afrique noire.

La déstabilisation du Mali, de la Centrafrique et du Burkina a été un effet direct de l’activité de groupes terroristes nés au nord du Sahara.

Il m’a été donné de revenir aux portes du désert.

A l’aube de 2021 où un petit virus a mis le monde à genoux que pourrons-nous attendre ?

Mauritanie oui ?

Le travail incessant de Monsieur FREUD et de son agence paye, on peut y retourner.

L’Algérie confinée depuis mars 2020, les vols internationaux vont-ils reprendre ?

Si oui, nous revérifierons si la sécurité est là pour nous ouvrir les portes de DJANET et de

TAMANRASSET pour des départs de lieux mythiques :

* LA TADRAD,

* ASSEKREM,

* HOGGAR,

* AIR,

Et y retrouver les ethnies qui y habitent encore :

* TOUAREG,

* HAOUSSA,

* BORORO,

* PEULS,

*NEMADI.

 

 

LES TOUAREGS

Les Touaregs, peuple de race caucasique affirme-t-on avec une assurance peut-être trop tranquille, sont largement répartis dans le Sahara en six groupements, chevauchant au nord des massifs au Tassili n’Ajjer, du Hoggar et débordant au sud de la boucle du Nigger d’environ cinq cents kilomètres.

Ils sont près de trois cent mille.

Mais les Kel Hoggar ou Ihagarren et les Kel Ajjer ne représentent qu’à peine le deux % de cette population.

La grande masse de l’ethnie touareg s’est fixée dans la savane sahélienne qui se prête à l’élevage, sa principale ressource.

Grâce aux récits de Duveyrier, on prêtait aux Touaregs une âme généreuse, chevaleresque et romantique.

C’était un peu trop littéraire.

Survint le massacre de la Mission Flatters et aussitôt on considéra ces nomades sahariens comme un peuplade exclusivement agressive et sanguinaire.

Cette réputation retarda de plusieurs années la pénétration saharienne et il a fallu qu’un voleur se fit poursuivre par un petit groupe de soldats, simple opération de police, pour aboutir au Hoggar et s’en emparer, presque sans l’avoir voulu.

En fait, les Touaregs ne sont ni meilleurs ni pires que la plupart des grands nomades, de caractère très indépendants, impulsifs, généreux, orgueilleux et courageux, quelque peu menteurs et voleurs si l’occasion s’en présente.

Ils restent très attachés à leurs pays et à leurs traditions, d’autant plus, peut-être, qu’ils se sentent menacés par le bouleversement économique et social qu’apportent les « routes » sahariennes, les touristes et la prospection pétrolière. « Chaque gazelle reste dans son pays, dans la sécheresse comme dans l’abondance » disent-ils.

Ils passent de l’amour du faste à la simplicité la plus dépouillée sans le moindre effort, ils sont capables de jeûner ou de se contenter d’un peu d’eau et de quelques dattes pendant de nombreux jours, sans ralentir leur marche.

Ces mêmes hommes, s’ils en ont l’occasion, vont manger un mouton en un seul repas, flanqué de plats gargantuesques de riz a beurre.

Un Européen mourrait foudroyé d’indigestion alors que le Touareg s’étend béatement à l’ombre de sa tente, dort sans désemparer deux jours durant et se relève, prêt à recommencer : jeûne ou bombance.

Ces traits ne sont pas une exclusivité saharienne, ils appartiennent à tous les nomades du monde, à une race de loups et de conquérants parmi les hommes.

C’est une ethnie parfaitement adaptée à son milieu, à un genre de vie inchangé depuis des siècles, si ce n’est des millénaires, et jusqu’à présent inadaptable à l’ère des camions et des écoles nomades.

Les nobles se retirent avec dignité dans leurs traditions, s’en servent comme d’un bouclier très fragileµ et anachronique.

Ils le savent inutiles ; c’est peut-être à leur grandeur.

Ainsi va le monde, ainsi va la vie pour terminer sur une note d’espérance, je reprendrai le philosophe « la sagesse c’est d’aimer la vie telle qu’elle est, cette chose tendre et facile à troubler ».

EDITO 2020

 

‘’Ne cherche pas à lire dans le désert. Tu y trouverais tous les livres ensevelis dans la poussière de leurs mots.’’ - Edmond Jabès

 

  Déserts … Par ses voyelles au son clair, le mot s’évase vers un delta d’images et de significations : le désert est désir d’espace, ouverture sur un livre de sable, appel à la désertion. Désir d’un ailleurs sublimé, d’un monde aux formes mouvantes et sensuelles, d’une simplicité conquise par le sortilège des nuits étoilées et l’épure des paysages. Des aventuriers, des mystiques, des poètes, des militaires partis conquérir le Sahara ont abandonné la vieille Europe pour un royaume aux frontières pulvérisées. Ces hommes du Nord voués au rythme des saisons, aux printemps gorgés de sève, aux brumes automnales, ces hommes des villes saturées de rumeurs en ont appelé au sable, aux étendues immaculées, à la nudité de la terre, avec l’espoir de voir surgir quelque vérité du désert. Après s’y être engagé, aucun d’eux n’a pu demeurer le même : tous ont porté, à jamais, gravée en eux, l'"empreinte du désert".

 

  Étymologiquement, ce terme issu du latin déserta (desertum en bas latin) désigne un lieu inhabité, une région, abandonnée, désertée par les hommes, un espace désolé, dénudé et sauvage. Une perception communément partagée accrédite cette définition : pour bon nombre d’entre nous, le désert est un grand espace vide, où il n’y a rien.

Sur le plan géographique, les régions désertiques sont aisément repérables : elles s’organisent autour des tropiques – du Cancer dans l’hémisphère Nord, du Capricorne dans l’hémisphère Sud – et dans les zones polaires où l’excès de froid entraîne des stratégies d’adaptation comparables à celles que génèrent la chaleur et l’aridité. L’erreur serait de croire qu’à ces régions désertées, ces espaces longtemps laissés vacants sur les portulans et les mappemondes, répond un vide biologique : la vie existe dans les contrées les plus inhospitalières de notre planète, bien au-delà des terres arables, dans les étendues inaltérées de l’inlandsis ou de la banquise, dans le désert pétré des hautes terres ; Simplement, dans chacune de ces régions du monde, la notion de désert désigne, comme l’écrit Théodore Monod, "un milieu hostile à une vie qui s’amenuise ou disparaît". Avec la sagacité qu’on lui connaît, le naturaliste, que l’étude des crustacés a conduit au désert, se demande si les "grands fonds marins, plaines abyssales ou fosses "badales", ne pourraient pas, à leur tour, être tenus pour "désertiques" tant le peuplement de ces obscurs abîmes semble pauvre, à cinq, huit, dix kilomètres sous la surface ensoleillée des mers, grouillante, elle, de matière vivante".

 

  Sans aller jusque-là nous veillerons à ne pas confondre déserts et régions désertiques, désert géographique et désert humain : si les premiers répondent à des critères aisément identifiables, les seconds désignent des espaces pour ainsi dire inhabités. La forêt amazonienne, où vit moins d’un habitant au kilomètre carré, le Sertão, le nord du Canada, le Tibet, l'Altiplano bolivien constituent des régions désertiques mais ne sont pas à proprement parler des déserts. Pour autant, le présent ouvrage ne se limite pas aux déserts chauds et secs que sont, par exemple, le Sahara, le Sonora ou le Roub al-Khali ; les régions polaires, les zones semi-arides, les steppes d’Asie centrale et les déserts de montagne sont également pris en compte.

 

  La notion qui nous intéresse est d’autant plus difficile à définir qu’elle fut longtemps associée, en Occident, à l’univers de la forêt. Les ‘’déserts’’ dans lesquels les premiers franciscains du XIe et du XIIe siècle se retirèrent se limitent aux régions sylvestres du monde septentrional. Au début du XIXe siècle, Chateaubriand confère encore au terme de désert le sens que lui attribuait le dictionnaire de Trévoux en 1704 : les rives marécageuses du Meschacébé (le Mississippi), les forêts inextricables et les solitudes démesurées de la Nouvelle-Angleterre constituent des déserts parce qu’elles ne sont "point habitées ni cultivées".

 

  Le désert d’Orient et la forêt de l’Occident médiéval se présentent, ainsi que le constate l’historien Jacques le Goff, comme le négatif l’un de l’autre. D'un côté, la vie renaît dans les oasis à l’eau vivifiante et à la végétation luxuriante ; de l’autre, elle trouve refuge dans les clairières défrichées sur la forêt sauvage. Ici les arbres sont la civilisation, là ils incarnent la barbarie. Dans le domaine spirituel, le désert végétal de l’Occident et le désert minéral de l’Orient sont également liés : si les forêts d’Europe soumises à la hache des moines défricheurs furent le séjour des dieux païens et du polythéisme primitif, c’est dans le désert que naissent les trois grands monothéismes de l’histoire : le judaïsme, le christianisme et l’islam.

 

  Par leur éclectisme, ces considérations démontrent, comme l’écrit le cinéaste Raymond Depardon, qu’il existe "mille façons d’aborder le désert et de le vivre." Pour bon nombre d’entre nous, le désert est d’abord le "pays du cinéma, celui de la conquête de l’Ouest américain, des westerns" qui nous ont fait rêver lorsque nous étions enfants. D'autres viennent au désert par la photographie, qu’il s’agisse des clichés de nos contemporains ou des vues stéréoscopiques sur plaques de verre que réalisèrent les pionniers du huitième art ; par la bande dessinée (Tintin et le Crabe aux pinces d’or d'Hergé rassemble par exemple tous les clichés de l’imagerie saharienne !), le roman, la lecture du Petit Prince de Saint-Exupéry. D'autres encore y accèdent par la lecture de la Bible, la méditation ou la prière, tant il est vrai que des déserts se répondent : l’un extérieur, géographique, aisément repérable sur les cartes et les atlas ; l’autre intérieur, spirituel, ascétique, que tout homme porte en lui.

 

  La découverte du désert passe également par l’expérience sensible : celle qu’offre la marche, ouverture au monde, "méthode tranquille de ré enchantement de la durée et de l’espace".  

EDITO 2018

 

Marcher n'est pas un sport !

 

Le sport c'est une question de techniques et de règles, de scores et de compétition.

Quelle est ta place ?

Quel est ton temps ?

Quel est ton résultat ?

 

Le sport c'est aussi le sens de l'endurance, le goût de l'effort, la discipline.

Une éthique, un travail.

Le sport c'est encore du matériel, des revues, des spectacles, un marché.

Le sport c'est enfin selon moi une cérémonie où se pressent les marges et les créateurs donc les consommateurs d'images.

 

Marcher n'est pas un sport. Or on a bien essayé de créer un "marché" pour les accessoires : des chaussures toujours plus révolutionnaires, des chaussettes garanties sans cloques, des pantalons performants, des battons et autres accessoires de plus en plus léger.

On a même des revues basées sur les nouveautés...On ne marche plus on fait un treck !

 

Eh bien, la marche c'est mettre un pieds devant l'autre, pas de score !

Le marcheur qui rencontre l'autre (comme cela m'arrive toujours) lui explique un chemin, un nom de montagne, un danger potentiel, une lecture du ciel, la vue depuis un promontoire.

 

La marche, on n'a rien trouvé de mieux pour aller au bout lentement.

Au bout de quoi ? Pour moi marcher n'apporte qu'une seule "performance" : l'intensité du ciel, l'éclat des paysages, la beauté d'une fleur inconnue

 

Marcher n'est pas un sport !

Actu 2018 : Retour du désert mauritanien

Actu 2017

La lettre de Maurice Freund
Télécharger la lettre de Maurice Freund :
- La situation au Sahel
- Point Afrique...
lettre-maurice-freund-sept-2017.pdf
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jeu.

28

janv.

2016

Editorial 2016

Je trouve quand même bizarre cette démarche de souhaiter (d'ailleurs de plus en plus impersonnellement en numérique) ses vœux pour la nouvelle année.

 

C'est sûr que l'année 2015 a été particulièrement difficile et que nous avons tous hâte de sortir de cette période noire. Mais quand même, ne trouvez vous pas singulier de s'imaginer pouvoir "conjurer le sort" d'une simple phrase "bonne Année" ? Comme si le basculement calendaire d'une année à l'autre balayait par magie les atrocités de l'année écoulée et laissait espérer pour l'année naissante une succession de bonnes nouvelles et de bonheur collectif.

Evidemment NON, le changement si nécessaire est la force qu'il y a en chacun de nous à vouloir individuellement ou collectivement changer les choses.

Ce rituel est curieux ne trouvez vous pas ?

Quoi qu'il en soit et puisque ça se fait, je vous adresse à tous mes meilleurs vœux ! 

Et puisque j'ai la plume, je ne sais pas si ce passage a provoqué chez moi un nouveau sentiment mais j'ai désormais peur de manquer temps.

D'ailleurs un chanteur célèbre de ma génération l'a déjà dit "Je n'avais pas le temps"..mais encore en confidence pas le temps de quoi ? De chercher le bonheur ?

Sans entrer dans une discussion philosophique, je pense, au niveau du cheminement qui est le mien (et après avoir cru que le bonheur était abouti) que les phrases éphémères de bien être se transforment en "moment de bonheur".

La vie nous montre quotidiennement que le bonheur se cultive.

Dès lors, si comme moi vous trouvez dans le voyage une façon d'accéder à ces instants, si comme moi vous pensez que la rencontre de l'autre est toujours un peu celle de soit, si comme moi vous pensez que la curiosité se cultive, alors venez avec nous et approchez ces instants !

 

Ch. Mathieu

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dim.

01

févr.

2015

Connectons-nous ! (nous pas comment vous le pensez)

Chers Hommes du monde,


Les dunes se succèdent, les descentes ludiques débouchant sur des passages ardus et éssoufflants dans un perpétuel recommencement de canyons.

Mais sitôt la dune gravie, on jouissait d'une vue différente et parfois un mirage ou un massif écorché aux formes tourmentées par les combats avec les températures depuis la nuit des temps, apparaissant dans l'ouverture d'un col.

Et là vous découvrez ou prenez conscience que votre portable ne capte plus !

Au début ce léger sentiment d'un lien qui se brise, d'une liaison interrompue vous contrarie, voir vous préoccupe si bien qu'à chaque dune gravie certains sortent leur portable le tendant vers les cieux comme pour recevoir les messages de...l'univers. En vain.


Au début il est ressenti l'impression d'être isolé, coupé du monde jusqu'à ce qu'on réalise que vous n'avez jamais été autant connecté.

Non plus aux médias, non plus aux emails, non plus aux sms ou mms.

Non vous commencez a ressentir autre chose, autre chose de totalement nouveau.

Vous êtes connecté...à vous même, à votre corps, à vos sentiments, à votre intériorité mais aussi étonnamment connecté à la terre, à la vie animale, à la vie végétale.

Vous vous ouvrez à une richesse méconnue ou endormie depuis si longtemps que vous en avez oublié l’existence.

Sentiment de gratitude envers la beauté du monde, envers la vie.

Vous êtes vivant, vous inspirez, sentez, entendez...


Et si tout commençait aujourd'hui ?

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mer.

20

août

2014

Y a-t-il encore sur notre planète de l'espace pour la vie sauvage ?

Nous rentrons du premier voyage en Afrique Australe et la question récurrente que nous avions est :

Y a-t-il encore sur notre planète de l'espace pour la vie sauvage ?

 

Qu'est ce qu'un espace sauvage ? Est-ce un territoire où l'homme sous entendu "moderne" ne serait pas entré, d'où il se serait retiré, une région où la nature aurait repris ou conservé ses forces primaires et les habitants qui y vivent se seraient affranchis des nuisances de la civilisation d'aujourd'hui consciemment ou pas ?

 

A chaque départ matinal ou durant les rêveries du soir devant un lever de soleil ou un couché dans le Buch je me suis posé la question. (il est vrai bien au chaud sur mon Land Rover ou house boat)

Méfiance d'abord.

L'appetit pour le retour à la nature qui surgit aujourd'hui à chaque fois qu'une information nous montre combien notre terre souffre sous la pollution est ... trompeur.

Comment, sans revenir à l'état sauvage. Sans tourner le dos aux acquis de la science et de la connaissance, retrouver ce que nous estimons être un bonheur et une liberté (que l'on aurait perdu ?) plus respectueuse de l'écologie.

Quelles lois et règles, quel ordre politique faut-il concevoir pour, comme le debattaient déjà les philosophes des lumières, profiter des bienfaits de l'état tout en integrant les avantages de l'état moderne ? (social ?)

 

Ces questions sont d'actualité et attendent de nouvelles réponses.

Pourquoi ne pas y contribuer au quotidien dans notre petite sphère, par notre comportement ainsi que par notre rôle de transmetteur, puis par notre rôle de citoyen de la cité.

 

J'arrête, je sais la suite est politique (au sens de la vie de la cité) et cet engagement nous devons l'avoir ailleurs que sur ce site qui n'est qu'un lien d'information de notre action pour vous faire partager notre amour de la nature et de l'homme.

 

Ch. Mathieu

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lun.

10

févr.

2014

Désert Atacama

"Il est des lieux si forts que même si nous y venons en touristes, nous en repartons pèlerins"

 

Cette phrase de Frère Jean-Marie, ermite sur le plateau de l'Assekrem, dans le desert du Hoggar, est en parfaite résonance avec le but de Hommes du Monde : des rencontres.

 

Il ne s'agit jamais de simple tourisme. En étant disponible, coupé de ses habitudes et de son quotidien, on va pouvoir s'abandonner aux énergies des lieux choisis. La force de ces lieux, leur dimension sacrée, le soutien et l'écoute dans l'accompagnement, vont faciliter le travail individuel, et permettre que se fasse le passage.

 

Dans des zones souvent arides et désertiques, la comtemplation du Rien nous ramène sans cesse à nous-mêmes, le regard se tourne très vite vers l'Essence des choses et des êtres, vers l'Essentiel. Contemplation voulue "active", car la vie reste avant tout mouvement. Se poser tous les soirs dans des lieux différents, se remettre toujours en question, sentir dans son corps l'impermanance des choses et, dans la fascination devant les espaces démesurés, les nuits sans toit, la simplicité et la beauté, retrouver le sens profond du nomadisme et sa saveur de liberté.

 

L'humain qui reste immobile s'accroche aux possessions, au matériel...Il a de plus en plus de mal à aller vers le spirutuel, source de toutes vies. La Terre est grande, belle, les peuples qui l'habitent sont riches en couleurs et en différences. L'homme peut parcourir cette Terre pour mieux la connaitre afin de mieux se connaître, pour rencontrer les autres afin de se rencontrer..

 

Hommes du Monde vous propose de redevenir pour un temps, cet humain en éternelle quête de soi-même essayant de vivre la plus belle aventure qui soit, l'aventure intérieur. Nous sans oublier l'autre qui à côté de toi est (peut-être) mon moi.

 

Ch.Mathieu

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lun.

15

juil.

2013

Afrique...Tu me manques !

Afrique...Tu me manques...!

Ton odeur, tes couleurs, ta poussière sont toujours en moi, dans mon coeur, dans mon cerveau..

Cette année par deux fois je t'ai connu au Tchad mais tu me manques..

Les dunes du désert par exemple qui se déplacent avec une énergie que je ne comprends pas parce que l'on ne peut pas distinguer le vent.

Chinguetti

Tombouctou

Agadez

Tamanrasset

Djanet

Plateau des Bagzanes

...Mots magiques, lieux d'exception...

Je vous promets je reviendrai avoir chaud avec vous.

Je reviendrai voir vos cieux étoilés et le silence de vos  nuits.

Je transmettrai ces simples émotions à  ceux qui prendront le temps de venir vous écouter..

Je suis fou, oui, mais je continuerai à sourire parce que l'idée qu'ils pensent que je suis fou me plait.

 

Au dessus de ma tête, il y a un ciel au sujet duquel toute l'humanité au long de milliers d'années d'observation, a tissé toute une série d'explication raisonnables.

Eh bien j'oublierai tout, je veux remettre de la fantaisie dans ma vie.

 

Parce qu'une nature est plus interressante et terrifiante qu'un phénomène expliqué par les savants.

Je veux voir les jours comme si c'était le premier...

Mon bonjour sera différent car il dira : "je suis en vie.."

Je vais me regarder comme si c'était la première fois, je dois m'étonner des gestes les plus simples, de mes émotions, comme sentir le sable frapper mon visage quand souffle le vent...AFRIQUE TU ME MANQUES

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